Lorsque vous partez en voyage, sur le chemin de l’aller, vous projetez-vous dans votre lieu de vacances ?
Tout d’abord, je pense qu’une petite présentation s’impose parce que c’est un peu bizarre de commencer ainsi.
Je m’appelle Chloé Lévêque, je suis en seconde année de Prépa ECO au lycée Saint-Exupéry et pendant l’été 2014, j’ai participé à un programme d’échange et d’études européen en Allemagne à Weimar (qui se prononce Vaimar pour les non germanistes). Ce séjour a duré 15 jours.
Je profite de ce texte pour remercier le Lions Club, un organisme mondialement connu et implanté dans de nombreux pays pour avoir permis à la French Team (Salomé, Sofiane, Jules, Quentin et moi-même) de participer à cette aventure. Voilà, ça c’est la version courte.
Maintenant, si je devais vous en parler en détail, je ne sais pas par quoi commencer parce que d’une part il y a tout à dire (les personnes que j’ai rencontrées là-bas, la nourriture (cliché de la France oblige), l’effondrement des clichés – très important) mais de l’autre je ne peux pas vraiment vous en parler comme ça parce que c’est une expérience qui change la vision que l’on peut avoir sur tout, que ce soit la politique, l’économie, l’Europe… et même sur soi.
Mais je vais quand même vous en parler parce que je suis obstinée !
Commençons par le début : nous étions 28 jeunes de 17 à 22 ans de 6 pays différents : Hongrie, Roumanie, Allemagne, Israël, Pologne et France.
Notre séjour avait pour but d’avoir une réflexion sur la gouvernance mondiale, et aussi européenne : nous avons fait un jeu de simulation sur 4 jours où nous dirigions le monde avec tous les problèmes que cela comportait: j’étais ministre de l’environnement et de l’économie de la Chine… comment dire… j’ai dû gérer des problèmes colossaux: trop de personnes, pas assez de nourriture, nous avons aussi frôlé la Troisième Guerre Mondiale sans que vous le sachiez (car mon binôme était lui le chef du gouvernement et des forces armées et un peu belliqueux) ; nous avons aussi rencontré des maires des villes importantes telles que Weimar, Jena ou la secrétaire d’État d’Erfurt avec lesquels nous avons abordé de nombreux points comme l’économie, le modèle allemand ou encore la démographie…
Sur des thèmes moins légers, nous avons visité le camp de concentration de Buchenwald à 8 km de Weimar, nous avons débattu du devoir de Mémoire mais aussi de comment est étudié le génocide et la vision qu’ont les Français des Allemands.
Nous avons aussi découvert le paysage de l’Allemagne en nous promenant dans le forêt de la Thuringe (pour la petite histoire il y a avait des grenouilles… vous imaginez sans doute la suite : « Hey French guys come take your meal ! »).
Il est important de spécifier que nous n’avons pas été des spectateurs de ce séjour : nous avons participé à une « Social Activity » ; débroussailler et permettre l’accès sur environ 500 m² d’ espace de campagne.
L’un des moments les plus instructifs ont été les « country presentations » où nous avons pu connaître des pays pas assez reconnus à leur juste valeur sur la scène mondiale comme la Hongrie, la Pologne ou encore la Roumanie: nous avons découvert qu’il existait entre nous des liens culturels très forts: par exemple, le roumain est très proche du français. (Demander une télécommande vous verrez)
Ce qui était le plus surprenant c’est qu’au moins la moitié des participants à ce camp parlait français ou avait de très bonnes notions alors que la French team avait parfois du mal avec l’anglais.
C’est à peu près comme cela que je voulais vous raconter mon expérience de ce camp. Si pour finir je n’avais qu’un seul conseil à vous donner : lorsqu’une occasion comme celle-ci se présente et que vos vacances ne sont pas planifiées de façon définitive, foncez ! Une opportunité comme celle-ci ne pourra que vous apporter du positif dans votre vie, une autre vision du monde, d’autres paysages et visages.
Pour répondre à ma question ; je ne me suis pas trop projetée, je ne voulais que des surprises, pour tout vous avouer je n’avais même pas regardé où je dormais ! Mais une chose est sûre c’est que maintenant, je peux aller quand je veux dans tous ces pays car je me suis fait de bons amis.
– fin de la version longue –
Merci d’avoir lu mon témoignage!
Chloé Lévêque.