Une journée très particulière

Projet Intégration PrépaMantes

Mercredi 19 Octobre 2016

Classes concernées : LS1-LS2-EC1-EC2-MPSI-MP (soit 132 étudiants)

Journée obligatoire pour tous, prise sur le temps d’étude. Un incontournable dans le parcours de formation (élaborer son projet personnel d’orientation, découvrir le plaisir de la promenade culturelle) et un des temps forts de l’année pour tout le pôle CPGE.

Le programme à grands traits

Matin :

1- Visite d’une grande école de commerce pour les 50 ECE et 8 LS intéressés par ce cursus. Cette année, l’ESCP, classée au Top 5.

Une partie du groupe rentrée dans le champ!

Et le plaisir de retrouver Soumia, promo 2014. Notre ancienne étudiante a démarré la conférence avec beaucoup de brio et d’enthousiasme en rappelant ses années Saint-Ex, son choix de cuber, l’accompagnement individualisé dont elle avait pu profiter notamment en Eco et en langues puis son intégration sur le campus de l’ESCP et les nombreux projets auxquels elle a déjà participé, comme le jeu de rôle grandeur nature où les étudiants de l’ESCP se glissent dans la peau de parlementaires européens pour une simulation de débats et de vote de lois.

Les Prépas ont ensuite eu droit à une intervention de la responsable des admissions puis d’un professeur de l’ESCP qui, lui, s’est exprimé entièrement en anglais. Le contenu des deux interventions visait à rappeler l’ancienneté et le prestige d’une école qui recrute des étudiants ouverts au monde et à ses cultures diverses. Des questions de nos étudiants ont permis d’en savoir un peu plus sur les langues enseignées, sur les exigences des jurys d’entretien, sur les partenariats avec les Universités étrangères, sur l’alternance. Malgré la déception de ne pas avoir pu visiter le campus, nos étudiants étaient tout de même très contents de cette matinée qui leur a permis de mesurer le chemin qui restait à parcourir avant les concours et de mettre la barre au plus haut.

Ce qu’en a pensé Jikira, étudiante de Khâgne motivée par les ESC?

« La visite de l’ESCP Europe a été pour ma part très instructive. Si au départ, mon premier sentiment était une légère appréhension, ne sachant pas à quoi m’attendre, j’ai ensuite été très vite impatiente. Impatiente de découvrir une des fameuses écoles de commerce, dont on nous parle tant, et que l’on connaît si peu. J’ai été cependant quelque peu déçue de ne pas visiter l’école dans son intégralité, mais la présentation que nous ont faite les conférenciers m’a permis néanmoins de mieux cerner les attentes d’une école de commerce, et ce qu’elle est susceptible de nous apporter en termes de connaissances et d’expériences. »

Les Prépas littéraires à l’assaut des ESC!

2- Visite d’une école d’ingénieurs pour les 47 Prépas scientifiques: conférence, échanges avec des étudiants, visite du campus. Cette année, l’ECE-Paris.

Qu’en ont pensé les MP et MPSI?

« Satisfaction générale des étudiants qui ont apprécié de pouvoir découvrir véritablement le monde de l’école et qui se projettent désormais plus facilement. »

« Des témoignages d’anciens étudiants de St Ex très motivants. »

3- Pour les 27 LS, visite de l’ENS de la Rue d’Ulm puis promenade dans l’Ile Saint-Louis à la rencontre d’Aragon et de son Aurélien.

Qu’en a pensé Martin Pham, Professeur de Philosophie en Khâgne?

« Elsa Ryder nous a dégotté un brillant jeune professeur de l’École, ancien élève de celle-ci, qui a fait un exposé intéressant et instructif sur l’organisation et la vie des élèves dans l’établissement, nous initiant même un peu à l’argot ulmien, qui peut « déchirer » autant, quoique plus subtilement, que le verlan banlieusard !

Il faut remercier aussi Elsa Vieillard-Baron pour avoir permis la visite de l’appartement même d’Aurélien, à la pointe de l’île St-Louis, dont l’habitante actuelle nous a accueillis avec la plus extrême amabilité. Je n’aurais jamais, personnellement, imaginé que je visiterais ainsi un jour physiquement un haut-lieu de la fiction littéraire que je ne connaissais qu’en imagination, et que je verrais la Seine du haut de l’étage, du même point

de vue in situ que celui du personnage et de l’auteur !

Avec en plus le rappel circonstancié du roman que nous a fait Nathalie Doriath juste auparavant dans son exposé en bord de Seine, pour nous rafraîchir la mémoire. A mes yeux ce fut un grand moment ! Et que peu de prépa’ littéraires, je suppose, sinon aucune, même parmi les plus prestigieuses sur la place de Paris, pourraient se vanter de l’avoir fait connaître à leurs élèves … »

Quant aux étudiants, ils ont l’air d’avoir particulièrement apprécié la rencontre avec le bibliothécaire et les… livres!

Après-midi :

Une promenade surréaliste : Place Vendôme – Hôtel Meurice – Jardin des Tuileries – Pont des Arts – Place Dauphine – – Rue des Ursulines – Place du Panthéon – Rue Victor-Cousin.

Six groupes d’une vingtaine d’étudiants (groupes Aragon, Dalí, Magritte, Buñuel, Desnos et Breton) ont déambulé entre la Rive Droite et la Rive Gauche en passant par l’Ile de la Cité sous la conduite de leurs professeurs qui ont rappelé les circonstances qui précédèrent l’irruption du courant surréaliste, les objectifs du groupe mené par Breton, les tensions très fortes dues à des personnalités parfois extravagantes comme Dalí, les rapports entre surréalisme et haute couture, entre surréalisme et psychanalyse, l’importance du jeu comme pratique collective « à l’aveugle » visant à se détacher de toute logique et de toute préoccupation esthétique, sans oublier les évocations d’œuvres incontournables comme Le Manifeste de 1924, Les Chants de Maldoror, Nadja, Un Chien Andalou, Les Champs Magnétiques ou L’Age d’Or.

Le groupe de N. Doriath et Q. Duret avant le Pont des Arts: MP/SI, ECE et HK/KH tous ensemble sur les berges de la Seine.

Ce que les étudiants ont tout particulièrement apprécié, ce sont les jeux surréalistes, et les productions les plus réussies griffonnées à la va vite entre deux bourrasques et deux averses.

Le jeu du « si », Passage Vendôme…

Si j’étais parisienne, je serais une fleur.
Si j’étais une peinture, je serais malheureux.
Si j’avais un enfant, les poules auraient des dents.
Si j’avais la force, je louperais la marche.
Si j’étais une statue, j’habiterais à Paris.
Si j’étais un dieu grec, je serais un criminel.
Si j’étais riche, j’achèterais une plante verte.
Si les nuages étaient « barbapapa », la maison serait en ruine.
Si les mathématiques n’existaient pas, ça sentirait moins le roussi.
Si j’avais faim, je ne serais pas là en ce moment même.
Si le monde était un cactus, les États-Unis déclareraient la guerre à la France.
Si j’étais un coquelicot, je danserais.
Si la girafe avait de l’eau, je ne porterais pas de lunettes.
Si les pavés étaient des nuages, j’aurais été en vacances.
Si Mars était une chaussure, je volerais des parapluies.
Si l’histoire était un gâteau au chocolat, je mangerais des moules.
S’il n’y avait que des moutons, on se noierait dans le café.
Si M. Darier n’était pas professeur d’histoire, je m’en titillerais les babines.

Le cadavre exquis, Jardin des Tuileries…

L’hippocampe/ immonde/ dévore/ les mamelles/ à l’hôtel.
La vie/ belle/ illumine/ la Tour Eiffel/ pendant qu’il pleuvait.
Mickaël B./ obsédé/ ruminait/ ses malheurs/ à Londres/ dans la nuit.
La chaussure/ neuve/ jette/ des enfants/ le soir/ dans ma baignoire.
L’étoile/ bleue/ transforme/ les chaussettes/ demain/ dans mon armoire.
Hier/ la chaussette/ pavoisée/ a sauté sur/ le lys/ au château de Versailles.
Le matin/ le chameau/ énorme/ joue avec/ une balançoire/ dans les toilettes d’un hôtel cinq étoiles.
Un charognard/ pugnace/ tue/ la statue.
Le bec bunsen/ délictueux/ aurait cherché/ un canard laqué/ à Tokyo.

Le jeu du « Qu’est-ce que? », Place Dauphine…

Qu’est-ce que la souffrance ? Une fenêtre sur l’avenir.
Qu’est-ce que l’asticot ? Le mystère de la vie.
Qu’est-ce que la liberté d’expression ? Une poubelle vide.
Qu’est-ce que le vide ? Un arbre sans racine.
Qu’est-ce qu’une porte ? Un arbre qui se meurt.
Qu’est-ce qu’un livre ? La ligne d’arrivée.
Qu’est-ce que le rose sur les lèvres d’un homme ? Aphrodite constipée.
Qu’est-ce que le surréalisme ? Les arbres dans le ciel.
Qu’est-ce qu’une rive ? La mère de mes enfants.
Qu’est-ce qu’un astre? Une allumette qui court.

Et puis just for the fun…

Jeu des questions/réponses en anglais :

– What is a useless thing ?

– It’s a flying pig.

– What is the dumbest thing ever ?

– It’s the end of the world.

– What is beauty ?

– It’s a blue caterpillar.

– What is the origin of everything ?

– It is playing football !

Un syllogisme, Place du Panthéon devant l’HGH :

« Toutes les jupes sont des pièges à loup, or tout endomorphisme est diagonalisable, donc <s(t)>=1/T ∫ s(t)dt

[blague de matheux sans doute…]

Et puis en guise de conclusion, un grand merci à Monsieur le Proviseur pour avoir autorisé soirée et sortie, à Monsieur Caty pour son aide de chaque instant et au BDE très actif lors de la soirée et le lendemain sur le pont!