Les vacances sont l’occasion pour tous les fans de séries de dévorer les épisodes et d’enchaîner les saisons de façon frénétique.
La plateforme PrépaMantes.fr vous invite à découvrir sa nouvelle création originale et à vous lancer dans la Saison 1 qui vous occupera pendant un bon mois.
Dans les rôles principaux, nos Anciennes et Anciens de Prépas LS, ECE et MP.
Des parcours que vous aurez plaisir à suivre, qui vous surprendront, des rebondissements qui vous donneront envie de lire la suite.
Pas d’interrogatoires de la CIA, du SVR ou du Mossad mais un questionnaire qui ne se prend pas au sérieux auquel répondront tous ces prochains jours nos ex Khâgneux, nos ex Prépas ECO et scientifiques…
Benoît M.
- Pouvez-vous tout d’abord nous rappeler en quelle année vous avez été en Prépa à Mantes ?
J’ai suivi le cursus MPSI/MP entre septembre 2005 et juin 2007.
- Gardez-vous des souvenirs précis de cette expérience ?
Ce furent deux années d’intense travail mais nous étions un groupe soudé avec une très bonne ambiance.
- Si je vous demandais trois mots pour définir la Prépa ?
Travail, excellence, méthode.
- Si c’était à refaire ?
Je le referais, mais en 5/2.
- Comment se sont déroulées vos études par la suite ?
J’ai passé le concours E3A en juin 2007 pour intégrer l’école Polytech’Paris Saclay en septembre. Pendant les 6 mois de tronc commun, j’ai pu constater l’énorme avance que la Prépa conférait par rapport aux autres cycles pré-ingénieur (DUT, Prépa intégrée, BTS, etc.). Ensuite, j’ai choisi la filière Sciences et Génie des Matériaux avec une spécialisation en métallurgie. J’ai fait deux stages pendant ce cursus, un premier 2ème année au Commissariat à l’Énergie Atomique de Saclay sur l’oxydation des alliages de zirconium, un second en 3ème année chez AREVA NP en lien avec l’Université de La Rochelle sur la cristallographie des alliages de zirconium.
Au sortir de mon École d’Ingénieur en septembre 2010, j’ai intégré le Commissariat à l’Énergie Atomique de Saclay pour 3 années de doctorat en lien avec l’École Doctorale de l’Institut National Polytechnique de Toulouse. Pendant trois ans, j’ai travaillé sur l’étude expérimentale et la modélisation de l’oxydation à haute température et des transformations de phases associées dans les gaines en alliage de zirconium. J’ai développé un modèle numérique capable de prévoir l’état métallurgique des alliages de zirconium en fonction des conditions d’oxydation auxquelles ils sont soumis. Afin de valider les résultats de la modélisation, j’ai conçu et réalisé un protocole expérimental d’oxydation des alliages de zirconium sous traceurs isotopiques (oxygène 16 / oxygène 18). A l’issue de ma thèse, nous avions créé le premier modèle numérique capable de simuler la diffusion isotopique dans des alliages métalliques à maille hexagonale.
Pendant mon Doctorat, j’ai publié plusieurs articles scientifiques et participé à des congrès et colloques françaises et internationaux. Les rencontres entre communautés scientifiques sont des moments importants dans une thèse, elles permettent de confronter ses travaux à ceux des autres chercheurs et, surtout, de préparer sereinement sa soutenance de thèse.
J’ai terminé mon cursus universitaire en décembre 2013 avec l’obtention de mon Doctorat qui m’a permis d’acquérir des compétences complémentaires à ma formation d’ingénieur, notamment en modélisation numérique.
- Et aujourd’hui, où en êtes-vous ?
Pour plusieurs raisons professionnelles et personnelles, j’ai choisi de bifurquer après mon post-doc au CNRS à Toulouse, j’ai quitté la recherche scientifique pour le développement territorial de l’Enseignement. Je travaille actuellement dans une collectivité territoriale où j’ai la charge de l’Enseignement Supérieur et de la Formation. Mes missions m’amènent à développer et promouvoir l’offre de formation du territoire, je travaille aussi bien avec les publics lycéens et étudiants qu’avec les entreprises, notamment pour répondre à leurs besoins en compétences. C’est un emploi passionnant au carrefour de plusieurs acteurs qui offre la possibilité de travailler sur l’amont du développement, de participer aux grandes orientations des années à venir.
- Des projets ?
Celui de créer une vraie rencontre entre les jeunes et les entreprises.
- La Prépa continue de vous marquer ?
Les méthodes de travail que j’ai apprises en Prépa me suivent et me servent partout. C’est presque devenu une manière systématique de réfléchir et de s’organiser et elles continuent de prouver leur utilité au quotidien.
- Quels conseils pour nos plus jeunes ?
Accrochez-vous ! Le bénéfice vient après et il est fort appréciable.
- Un message rigolo pour votre Professeur préféré ?
Je garde un souvenir marquant du dernier TP de chimie en MPSI sur l’explosion du sodium dans l’eau, ce fut le premier d’une longue série de TP de chimie aussi passionnants que dangereux pendant 6 ans.