Nous nous sommes réunis au Lycée, lundi 2 novembre, pour honorer la mémoire de Samuel Paty.
Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie, a été sauvagement décapité vendredi 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un réfugié accueilli par la France, un jeune de 18 ans d’origine tchétchène. Jusqu’au bout et malgré les menaces qu’il sentait peser sur lui, Samuel Paty a fait cours, jusqu’au bout de ce vendredi de veille de vacances.
Aux yeux de son assassin et de ceux qui ont armé son bras, le crime de Samuel Paty est d’avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Cet islamiste radical l’a donc puni de cette mort injustifiable que les plus fanatiques réclament pour les blasphémateurs.
Mais pour nous, étudiants et professeurs de France, pays où le délit de blasphème a été aboli par la Révolution, pour nous républicains, pour nous défenseurs des Droits de l’Homme, il est mort en héros car il est mort pour avoir rempli son devoir d’enseignant, un devoir qui consiste à apprendre aux futurs citoyens, la République et les valeurs qu’elle défend: liberté, égalité, fraternité.
C’est pour cet homme, pour ce « héros tranquille », pour ce citoyen mort dans l’exercice de ses fonctions et pour la liberté qu’il défendait et enseignait que nous avons observé une minute de silence.