Bonjour Franck, bonjour Rémi, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Franck : Je m’appelle Franck PETEL, j’ai 54 ans, je suis marié et père d’un garçon de 31 ans qui a été en Classe Préparatoire au lycée Saint-Exupéry. Diplômé de l’ESSEC et après avoir soutenu une thèse en Finance, c’est tout naturellement que je me suis rapproché de la CPGE du lycée Saint-Exupéry où bien des années avant j’avais passé mon baccalauréat.
Rémi: Bonjour, je m’appelle Rémi Rousseau, j’ai 20 ans et j’intègre NEOMA BS pour l’année 2021-2022 après 2 années en Classe Préparatoire Economique à Mantes-la-Jolie.
Qu’est-ce qui vous passionne dans l’Economie?
Franck : L’Economie est à la base un formidable instrument qui a vocation à servir le progrès technique et à corriger les inégalités pour le bien de tous, même si cela a été très souvent dévoyé. Elle est un éclairage des volontés et des décisions politiques des dirigeants de ce monde, ces derniers, ne l’oublions pas, la dirigeant au travers des lois qu’ils promulguent. Sans modèles économiques, il est impossible de montrer une « vision de l’avenir » aux habitants de notre planète.
Rémi: Je suis intéressé par l’Economie depuis mes années lycée, ce qui m’a donc poussé à rejoindre la Classe Préparatoire après ces années-là. C’est une matière captivante et très vaste que j’affectionne particulièrement et qui m’a donné envie de poursuivre mes études en Ecole de Commerce. Cette matière permet de comprendre bien mieux notre société actuelle et également d’avoir un regard plus éclairé sur celle-ci.
Les CPGE font parfois frémir, les journaux sont pleins d’anecdotes qui donnent envie de tout tenter sauf ce type de formation. Quel est votre point de vue sur les Classes Préparatoires ECO?
Franck : Souvent décrites comme élitistes et inhumaines, elles n’en gardent pas moins le mérite de vous pousser à devenir meilleur, même si personnellement je regrette une trop grande prédominance des mathématiques dans les processus de sélection… qu’on ne retrouve pas par la suite dans les Ecoles de Commerce ! Elles sont aussi, à l’image de celles ouvertes au lycée Saint- Exupéry, bienveillantes et centrées sur l’idée du mérite et du travail si chère à notre pays.
Rémi: Mes premiers jours en Classe Préparatoire m’ont vraiment apeuré, d’autant plus que je ne savais pas réellement ce que cela représentait. La charge de travail est vraiment importante et difficile à supporter en sortant du lycée. Cependant, au fil de notre première année, nous trouvons un rythme de travail correct qui nous permet de faire face à tout cela. Pour ma part, la deuxième année a été en revanche particulièrement épuisante. C’est une année qui passe à une vitesse folle et durant laquelle nous passons la plupart du temps à travailler en vue des concours. Je peux cependant vous garantir que la satisfaction procurée, une fois ces deux années de Classe Préparatoire terminées, est immense. Je ne peux que conseiller cette formation qui ouvre tellement de portes quand on veut poursuivre une carrière commerciale.
Cette année 2020-2021 a vu la mise en place à Stex, par Pierre Muller, Professeur de Culture Générale et animateur d’un formidable groupe Facebook, d’un nouveau type de tutorat auquel vous avez participé tous les deux. Pouvez-vous nous dire en quoi cela consistait?
Franck : Il s’agissait essentiellement d’aider un étudiant à s’entraîner à l’exercice de l’oral en faisant en sorte qu’il puisse mettre en avant toutes ses qualités (très grandes !) et en soulignant les points à travailler. Le coefficient élevé de cette épreuve en fait un passage important dans le mode de sélection des Ecoles de Commerce et il est fondamental d’y arriver préparé. Par la mise en place d’entretiens réguliers suivis d’un retour que je qualifierais de « pragmatique », l’étudiant progresse, prend confiance et réalise son potentiel.
Rémi: Ce système de tutorat permet de mettre en relation les élèves de Classe Préparatoire avec d’anciens élèves de celle-ci qui sont passés par les grandes Ecoles de Commerces et qui sont aujourd’hui professionnels ou parfois professeurs. Chaque élève se voit attribuer un tuteur en fonction de l’école qu’il vise afin de maximiser les chances d’intégration à la fin de l’année. Avoir un tuteur qui a passé trois années dans l’école qu’on souhaite intégrer ou bien un tuteur qui enseigne dans l’école que l’on espère rejoindre est vraiment bénéfique pour nous et nous aide à nous projeter. Pour ma part, cela a été vraiment bénéfique pour la phase des oraux.
Rémi, il est parfois difficile, en tant que jeune étudiant, de demander aide et conseil. Comment faisiez-vous concrètement?
Rémi: Lorsque nous avons besoin d’aide ou de conseils, nous pouvons contacter nos professeurs par mail à tout moment ou bien aller les voir directement à la fin des cours. En ce qui concerne le tutorat, la communication par mail est également importante et permet d’organiser des rendez-vous sur Teams par exemple afin d’échanger en visio-conférence et de s’entraîner à l’oral par exemple.
Franck, votre planning est incroyablement surchargé. Pourquoi avoir trouvé du temps pour ce dispositif?
Franck : Le tout est de savoir ce qui est important dans ce que vous faites et j’estime qu’accorder du temps à un étudiant motivé, sérieux, travailleur et sympathique m’enrichit tout autant que les conseils que j’ai pu lui prodiguer. En fin de compte, c’est une expérience qui donne du sens à la vie et qui mérite le temps que vous lui accordez.
Allez-vous rester en contact?
Franck : Rémi va intégrer à la rentrée NEOMA BS, école dans laquelle j’enseigne la Finance ! Il a peu de chances « d’échapper » à un de mes cours, ce qui constituera de fait la suite de notre histoire. En tout cas, je me réjouis de le revoir à Rouen et de continuer à échanger avec lui car je suis convaincu qu’il aura encore beaucoup de questions à poser.
Rémi: J’espère bien évidemment rester un contact avec Monsieur Petel et je ne me fais d’ailleurs aucun souci pour cela puisque j’aurai certainement la chance de l’avoir comme Professeur lors de mes trois futures années à NEOMA !
Des suggestions, des idées pour améliorer le dispositif?
Franck : Il faudrait généraliser l’expérience pour qu’un maximum d’étudiants en CPGE puissent avoir cet entraînement et ce suivi tout au long de leur scolarité. Ces échanges renforcent la confiance en soi, montent le niveau d’exigence personnelle et donnent de l’ambition ! Pourquoi ne pas par exemple lancer une « campagne de recrutement » de tuteurs en collaboration avec la mairie et le lycée ?
Rémi: Je pense que ce dispositif est déjà assez bien rodé. Le seul moyen qu’il soit encore plus performant est de motiver encore plus les étudiants à relancer leur tuteur et maintenir un contact tout le long de l’année pour cerner les points à travailler principalement lors de la phase des oraux.