Compte-rendu de la semaine d’immersion à l’ISIT par Anaïs LOYE-MARANGONE et Adélaïde SAVAL
21/10/19
Adélaïde et moi sommes arrivées vers 9h30 à l’ISIT, où la responsable du recrutement, Mme
Reille, nous a accueillies, et nous a expliqué l’organisation du bâtiment. Nous avons ensuite rejoint le
cours d’introduction à la consécutive espagnole, qui consiste à traduire en direct un document vidéo
avec le reste du groupe. La vidéo traitait du traitement de l’immigration à Melilla.
Nous avons enchaîné sur un cours d’introduction à la consécutive anglaise, qui ressemblait
fortement à celui d’espagnol. La vidéo était un extrait d’une conférence organisée par TEDx, à Jaffa,
et abordait le sujet des transports en commun.
Ces deux cours n’ont duré qu’une heure, mais l’efficacité des étudiants a permis de
rentabiliser ce court temps. J’ai été agréablement surprise de constater le faible effectif (nous
étions dans un groupe de 14 étudiants) et la bienveillance de la professeure (qui prend le temps de
donner des conseils de traduction, repasse plusieurs fois l’extrait et porte un jugement équitable sur
la production d’un étudiant).
L’après-midi, nous avons assisté à un cours de traduction générale de l’Anglais vers la
Français. Le cours portait principalement sur des textes journalistiques, sur l’actualité. Après avoir fini de traduire un texte sur la politique économique en Chine, nous avons pu participer à un exercice de traduction « sur le tas » d’un texte rapportant certains événements de l’ICDPPC. Alternant entre
traduction et re-contextualisation, ce cours nous est apparu comme dynamique, amusant et
instructif.
À la fin de cette première journée, Adélaïde et moi avons retenu qu’une grande efficacité et
participation est demandée aux élèves, et que les professeurs n’hésitent pas à donner leurs « trucs » de professionnels.
22/10/19
Notre premier cours était un débat sur l’actualité du monde hispanophone, initié par un
exposé sur l’immigration. L’exposé était complet et très dense. Pendant le débat, les étudiants étaient
invités à donner leur avis (en espagnol) sur le sujet du jour.
Notre deuxième cours était du thème en Anglais, avec des étudiants Erasmus. Nous avons eu
la chance de travailler avec des camarades originaires du Nord de Manchester, avec lesquelles nous
avons pu discuter de leur ressenti sur l’ISIT, et sur la vie en France de manière générale, tout en
travaillant un thème traitant de la reine Elizabeth II.
Adélaïde et moi avons été ravies de découvrir que les professeurs de traduction sont
originaires de la langue qu’ils enseignent, et qu’ils n’hésitent pas à apporter des petits éléments de
culture générale à leur cours.
23/10/19
Aujourd’hui, notre journée est centrée sur la traduction espagnole. Notre premier cours est
appelé « Traduction générale », et porte sur la traduction de texte traitant de thèmes de la vie
quotidienne (aujourd’hui sur le rapport des femmes au sport).
Notre deuxième cours est celui de « Traduction spécifique », pour désigner le fait que le
texte à traduire utilise un vocabulaire très spécifique à son domaine (aujourd’hui la Justice et
Deliveroo). Ce cours est proposé par une future doctorante d’origine espagnole.
Une fois de plus, nous étions avec des étudiants Erasmus, avec lesquels nous avons pu
échanger sur leur difficulté à traduire de l’espagnol en français. Nous avons ainsi entendu de
l’espagnol pendant 3h.
24/10/19
Aujourd’hui, nous avons eu de nouveaux cours de traduction en espagnol et en anglais. Nous
avons également eu un cours d’ « outils informatiques ». Il s’agit d’un cours magistral visant à
apprendre aux étudiants à coder un site par eux-mêmes. Nous étions surprises, mais ce cours s’est
révélé très intéressant et intrigant.
Nous avons profité de notre courte journée pour discuter avec les étudiants.
25/10/19
Pour notre dernier jour, nous avons eu un cours de sémiotique et de traduction spécialisée
anglaise. Le premier était assez proche de nos cours actuels de littérature, et durant le deuxième, un
groupe d’étudiants nous a présenté une scène de théâtre.
Nous avons passé un très bon moment, et nous avons adoré la représentation des étudiants.
SUR L’INFRASTRUCTURE/IMPRESSION GÉNÉRALE :
En découvrant l’école, Adélaïde et moi avons été impressionnées et surprises de découvrir le
nombre de distributeurs variés (boissons chaudes, sandwichs, confiseries, …), la propreté des
locaux ainsi que la richesse de la bibliothèque. En effet, celle-ci regorge de plus de 5 000 ouvrages
(selon la responsable) en français, en anglais, en espagnol, en chinois, en italien, en portugais, …
portant sur des thèmes divers et variés (l’économie, la philosophie, l’architecture, ..), ainsi que des
manuels de traduction, de vocabulaire, de grammaire (eux aussi dans toutes les langues enseignées).
Nous avons également été surprises par le très faible effectif des classes. La 3e année du
cursus qui nous intéresse est ainsi composée d’une douzaine d’élèves en moyenne (le nombre
d’étudiants pouvant varier en fonction du cours, mais sans jamais dépasser la vingtaine). De plus, en
cette période de l’année, l’école accueille des étudiants Erasmus, qui sont mélangés avec les autres
étudiants permanents de l’école. Adélaïde et moi avons ainsi croisé des Anglais, des Espagnols, des
Boliviens, des Chinois…
L’ISIT possède également une cité universitaire/des logements pour lesquels nous avons
demandé des informations à l’une de nos camarades.
Nous avons discuté avec des élèves du cursus qui nous intéresse, lesquels ont confirmé leur
amour des langues et la nécessité d’être passionné par celles-ci pour s’engager dans cette voie.
Certains ayant également fait une Prépa, nous avons pu avoir le ressenti sur les différences entre ces
deux modes de fonctionnement. L’une d’eux nous a ainsi expliqué que le travail demandé est tout
aussi conséquent, mais demande une plus longue préparation (= il y a un peu moins de travail mais
il faut plus de temps pour le faire). De plus, elle nous a prévenu que les professeurs de notre actuelle
LVB (espagnol pour moi, anglais pour Adélaïde) seraient très attentifs à notre niveau et à nos
progrès et difficultés, car si l’ISIT demande un niveau équivalent dans les deux langues étudiées, les
professeurs, eux, savent que les anciens étudiants en CPGE n’ont pas eu cette exigence jusqu’alors.
Cette même étudiante nous a d’ailleurs conseillé de ne pas hésiter à demander de l’aide à ces
professeurs.
Nous avons également pu discuter des semestres à l’étranger et des stages en entreprise
demandés par l’ISIT. En effet, à partir de la 3e année, l’école impose aux étudiants de partir un
semestre dans une université à l’étranger (dans l’idéal, dans le pays de la langue la plus faible), ainsi
que d’effectuer un stage en entreprise de deux mois dans un pays étranger. Pour le stage en
entreprise, les étudiants doivent chercher par eux-même une entreprise dans laquelle il pourront
faire appel aux langues. Si un étudiant rencontre de grandes difficultés à trouver un stage
(nombreux CV envoyés mais pas de réponses par exemple), l’école peut venir en aide à celui-ci,
mais l’autonomie est encouragée. Les professeurs sont également d’accord pour aider à la rédaction
et la correction des CV. Une étudiante nous a également fortement conseillé de choisir le pays de
notre actuelle LVB, rappelant la nécessité de rattraper notre retard dans cette langue.
S’il y a très peu d’heures de cours, la plupart d’entre elles sont des TD (donc obligatoires), et
impose ainsi une présence continue aux étudiants (les absences sont comptabilisées). Les
professeurs sont proches des étudiants, et n’hésitent pas à s’adresser directement à eux. Les étudiants avec lesquels nous avons discuté nous ont ainsi présenté leur promotion comme familiale,
bienveillante, passionnante mais éprouvante et exigeante.
Adélaïde et moi avons ainsi découvert que nos a priori sur l’ISIT étaient pour la plupart faux.
Si les horaires ressemblent à ceux de l’Université (peu d’heures, beaucoup de temps entre deux
cours certains jours), les cours sont pratiquement tous obligatoires, le travail est contrôlé (souvent
ramassé), les travaux de groupe réguliers, et l’entraide entre les étudiants réelle.
Je pense que cette semaine d’immersion nous a montré que cette école correspond à notre
projet professionnel, même si la question du coût reste un problème (8 925€/an, paiement en 8
mensualités).