Les vacances sont l’occasion pour tous les fans de séries de dévorer les épisodes et d’enchaîner les saisons de façon frénétique.
La plateforme PrépaMantes.fr vous invite à découvrir sa nouvelle création originale et à vous lancer dans la Saison 1 qui vous occupera pendant un bon mois.
Dans les rôles principaux, nos Anciennes et Anciens de Prépas LS, ECE et MP.
Des parcours que vous aurez plaisir à suivre, qui vous surprendront, des rebondissements qui vous donneront envie de lire la suite.
Pas d’interrogatoires de la CIA, du SVR ou du Mossad mais un questionnaire qui ne se prend pas au sérieux auquel répondront tous ces prochains jours nos ex Khâgneux, nos ex Prépas ECO et scientifiques…
Emmanuelle M.
1- Pouvez-vous tout d’abord nous rappeler en quelle année vous avez été en Prépa à Mantes?
En 1999-2000 et 2000-2001, soit il y a vingt ans, et nous étions la 2e promotion depuis la création de la Prépa littéraire à St Ex.
2- Gardez-vous des souvenirs précis de cette expérience?
Oui, énormément de souvenirs, celui du travail, des nuits blanches, de la fatigue, de la frustration de ne pas pouvoir vivre comme les autres pendant deux ans, de ne pas être comprise dans mon orientation scolaire par mon entourage… mais aussi le souvenir d’avoir été admirablement hissée par les enseignants, d’avoir fait partie d’un groupe soudé, d’avoir appris beaucoup et durablement, d’avoir connu de grandes satisfactions, et le sentiment d’être une privilégiée du système scolaire public (nous n’étions que 10 élèves en Khâgne ce qui fait que pour certaines options, certains ont pu bénéficier de cours particuliers avec leur prof de spécialité!)…
3- Si je vous demandais trois mots pour définir la Prépa?
marathon, sacrifice, cadeau
4- Si c’était à refaire?
Difficile à dire. En Terminale, je n’avais toujours pas la moindre idée du métier que je voulais exercer. Je pense encore que la Prépa littéraire était alors le bon choix à faire. Mais avec une meilleure connaissance des différentes voies, peut-être en aurais-je choisi une autre, une voie Lyon ou BL plutôt que la voie Ulm, mais cela aurait impliqué de partir en internat tandis que Mantes était près de chez moi (je vivais à Epône), donc le choix n’était pas si évident. Bon aujourd’hui, avec la BEL, les Prépas littéraires de Stex peuvent passer les épreuves Lyon donc, les choses sont plus simples.
En tout cas, si c’était à refaire, je lirais davantage avant le bac!! Je me souviendrai toujours des mots de Mme Moussier lors d’une réunion de rentrée : « RE-lisez vos Molière, vos Racine… » oups!
5- Comment se sont déroulées vos études par la suite?
J’envisageais après la Prépa de faire Sciences Po dans le but d’effectuer une 5e année dans le Management culturel (travailler dans l’administration des théâtres, des musées, dans l’édition etc.) mais je ne suis pas parvenue à intégrer l’une des Prépas publiques au concours. Ainsi je suis allée en Licence d’Histoire à Paris IV, puis en Maîtrise à Paris I où j’ai réalisé la jonction avec la Culture en travaillant sur un chorégraphe français sous la direction de l’historien Pascal Ory. Ayant rendu mon Mémoire en septembre, il était trop tard pour enchaîner avec un Master 2 Pro (toujours dans le Management culturel). Alors j’ai patienté un an en suivant une Licence d’Administration publique à Paris I (formation généraliste qui prépare aux concours de la fonction publique) tout en effectuant des stages, indispensables à l’entrée en Master 2 Pro. J’ai ensuite décroché mon entrée en Master 2 Pro à Paris X « Conduite de projets culturels » où j’ai enfin pu étudier ce qui m’intéressait vraiment sur le plan professionnel.
6- Et aujourd’hui, où en êtes-vous?
Aujourd’hui, après cinq ans dans l’administration du Théâtre National de Strasbourg, je travaille depuis 8 ans pour le Centre Chorégraphique National d’Aix-en-Provence dirigé par le chorégraphe Angelin Preljocaj. Je suis responsable de production et j’ai en particulier la responsabilité de monter et d’organiser les tournées des spectacles de ce chorégraphe, environ 130 représentations par an en France et dans le monde (sauf quand le COVID frappe…). C’est un travail qui mêle des aspects artistiques, organisationnels, juridiques, budgétaires et bien sûr qui fait appel aux langues étrangères!
7- Des projets?
Continuer de chercher le juste équilibre entre un métier passionnant, très prenant et une vie de famille épanouie.
8- La Prépa continue de vous marquer?
Oui, dans le sens où c’est durant ces deux années que j’ai effectué le travail intellectuel le plus intense. Je me souviens du conseil de M. Dardot, le prof du philo, qui nous disait « Une dissertation, ça doit faire mal au crâne! ». C’est une formation qui nous apprend ce dont on est capable.
9- Quels conseils pour nos plus jeunes?
En complément de la Prépa, je dirais, partez à l’étranger pratiquer les langues. Nous Français sommes trop mauvais à l’oral, c’est catastrophique!
Et si vous ne vous destinez pas à l’enseignement : faites des stages! Cela permet de cerner vos aspirations et de commencer à pénétrer des milieux professionnels parfois difficile d’accès.
10- Un message rigolo pour votre Professeur préféré?
Pardon à Monsieur le professeur de sport qui était si gentil, qui nous avait même proposé de faire du vélo avec lui et ses amis le week-end: on a dû assister à deux cours maximum sur toute l’année d’Hypokhâgne…