1- Pouvez-vous tout d’abord nous rappeler en quelle année vous avez été en Prépa à Mantes?
J’ai fait mon Hypokhâgne en 2018/2019.
2- Gardez-vous des souvenirs précis de cette expérience?
Oui, ce sont beaucoup de souvenirs très précis. Des pauses de midi savourées en classe avec les autres camarades aux longues heures passées devant des dissertations en passant par les nombreuses sorties culturelles, les souvenirs ne manquent pas en un an de prépa.
3- Si je vous demandais trois mots pour définir la Prépa?
Excellence, Travail, Camaraderie
4- Si c’était à refaire?
Je le referai sans hésiter ! C’était dur, mais l’apport est immense. Les cours reçus en prépa m’ont aidé jusqu’à la préparation du CAPES, et j’ai moi même transmis des méthodes acquises en prépa à des camarades de Master qui ne savaient pas lire une carte topographique ou n’étaient pas confiants dans leur méthode de dissertation.
5- Comment se sont déroulées vos études par la suite?
J’ai quitté la prépa à la fin de Hypokhâgne pour partir en L2 d’Histoire à Bordeaux. Après la L3, je me suis dirigé vers un Master MEEF (enseignement) comportant une préparation au concours du CAPES et de nombreux stages, j’y ai un peu redécouvert l’ambiance studieuse de la prépa.
Tout s’est merveilleusement bien passé, le niveau de travail demandé en Licence ou en Master est moindre que celui de la prépa, ce qui nous donne un avantage dans la capacité à endurer de longues phases de travail personnels ou de longs examens.
Seul petit bémol, le Covid et ses restrictions qui vint bouleverser ma Licence, mais là encore, la prépa m’avait déjà appris à m’organiser lors de cours à distance.
6- Et aujourd’hui, où en êtes-vous?
Aujourd’hui je viens d’obtenir mon CAPES en Histoire et Géographie avec un bon classement (79e) largement permis par la méthode de prépa. Je commence donc en septembre à enseigner à temps plein en collège ou en lycée.
A coté de cela je suis Caporal de Réserve au 1er Régiment d’Infanterie de Marine, dans lequel je suis engagé depuis 4 ans.
7- Des projets?
Tout d’abord bien commencer dans le métier, passionner mes élèves et leur être utile. Pour le reste, peut-être envisager de passer l’Agrégation externe en 2025 ou réaliser un mémoire de recherche en Histoire un peu plus tard pour m’initier à la recherche historique.
8- La Prépa continue de vous marquer?
Oh oui, elle continue de me marquer, et continuera longtemps. C’est une sorte de baromètre pour moi désormais. Un baromètre sur ma capacité de travail, sur ma résistance à la fatigue, à la pression et au stress. Au delà des cours, la prépa m’a appris à savoir quand il fallait que je relâche le travail pour économiser ma fatigue et au contraire à savoir quand je pouvais réduire mon sommeil au profit de mon travail.
Et puis il y a les rencontres, j’ai recroisé d’anciens camarades au CAPES et j’ai gardé contact avec d’autres.
Et puis il y a surtout les enseignants, leurs remarques, leurs marottes et leur passion à enseigner m’ont marqué, ou encore leur façon d’envisager leur matière.
9- Quels conseils pour nos plus jeunes?
« La prépa, c’est dur, mais la sortie c’est sûr! » Et quand je parle de sortie, c’est une sortie avec une multitude d’enseignements à tirer de cette expérience. La prépa, c’est utile, très utile, c’est une formation où l’on est accompagné, guidé, et dont on ressort grandi au point de vue intellectuel comme personnel. Et puis, pour les indécis concernant leur orientation, c’est un moyen de s’ouvrir à une multitude de filière et de métiers.
10- Un message (rigolo) pour votre Professeur préféré?
Je pense que moi aussi, je tolérerai les dissertations en retard en échange d’un gâteau au chocolat.
Timothée